On le sait, en France, le sujet du salaire et plus globalement de l’argent est tabou et mal perçu.
Néanmoins, tu ne dois pas craindre de parler salaire avec un recruteur, et ce sera même plutôt bien perçu. Cela montrera que tu as confiance en toi et que tu sais reconnaître ta valeur, et ça, ce sont deux vrais bons points.
ci 10 conseils pour bien négocier ton salaire.
#10 - Ne surestime pas ton ancien salaire
Petit conseil d’une vieille singe qui n’est pas née de la dernière pluie.
Ne surestime pas le salaire que tu percevais dans ton expérience précédente.
1- Tu perds des points de karma.
2 – La supercherie peut très vite se faire repérer. Eh oui, quand les recruteurs ont des doutes, ils leurs arrivent souvent de demander les bulletins de salaire les plus récents.
| Conseils de Mamie RH
“Pour vivre heureux, vivons cachés” (un peu).
#9 - Choisis le bon moment
Il y a plusieurs écoles pour savoir comment et surtout quand aborder la question du salaire en entretien d’embauche.
Certains conseillent de prendre le taureau par les cornes et de faire en sorte que ce soit toi qui lance le sujet lors de l’entretien.
En fait, il y a plusieurs éléments à prendre en compte notamment le type de poste auquel tu postules. Est-ce que le métier pour lequel tu postules est pénurique ou alors complètement bouché ? Forcément si vous êtes nombreux sur le marché, à moins d’avoir un parcours exceptionnel, tu devras t’aligner sur les prix du marché et sera moins en mesure de négocier ton salaire.
| Conseils de Mamie RH
Ta petite mamie RH te conseille, elle, d’aborder le sujet durant le deuxième entretien. D’une part, parce que si tu reviens cela veut dire que le recruteur s’intéresse vraiment à ton profil. De deux, tu auras plus de temps pour adapter ta demande et le salaire que tu souhaites en ayant analysé ton interlocuteur et l’entreprise pendant le premier entretien.Si tu ne tu passes qu’un entretien, n’en parle qu'à la fin.
#8 - Pense aux salaires indirects et annexes
Si tu considères la possibilité de garder le même salaire, soit parce que l’entreprise ne va pas bien, soit parce que vous êtes beaucoup sur le marché, alors tu dois au moins recevoir d'autres avantages.
Ils peuvent être matériels (voiture et téléphone de fonction), RH (horaires flexibles, RTT, congés payés) ou même une prime unique.
Mais on parle aussi d’autres avantages comme de meilleures perspectives de carrières ou un poste bien plus intéressant aux missions et aux objectifs plus larges.
| Conseils de Mamie RH
Attention, à ne pas prendre en compte ces avantages-là. Parfois, on ne se rend pas compte de leur importance avant de les perdre.
On ne crachera jamais sur une carte ticket-restaurant pour augmenter son cholestérol le midi.
#7 - Ne demande pas une augmentation disproportionnée
Mon petit, le salaire c’est comme tout : c’est bien d’être gourmand mais il ne faut pas abuser des bonnes choses. Pour les demandes salariales, comme dans n’importe quel domaine, des normes existent.
En règle générale, quand on change de poste pour un autre, une augmentation de 10 à 15% du salaire est communément admise (elle est de 5 à 10% en période de crise). Les fonctions de niche, elles, font exception à la règle avec des augmentations de 20% ou plus.
Bien sûr des profils sous-payés peuvent être amenés à voir leur salaire augmenté de beaucoup plus.
| Conseils de Mamie RH
Si tu changes de société, il faut toujours, pour que tu gardes de la motivation, que cela t’apporte quelque chose. Mais surtout ne propose pas une fourchette trop basse non plus.
Un peu de dignité quand même mon petit !
J’en viens au prochain point.
#6 - Renseigne-toi sur le salaire du poste proposé
Ne lance jamais au grand jamais de chiffre au hasard. Sache que le recruteur aussi n’est pas né de la dernière pluie et il aura pris note de tous les chiffres que tu auras annoncés, et bien sûr, tu ne pourras pas revenir sur ce que tu as dit.
| Conseils de Mamie RH
Regarde quelques chiffres, comme le salaire moyen de ta profession où ce à quoi tu peux prétendre avant de faire ta demande.
#5 - Propose une fourchette de salaire
C’est la petite astuce de ta mamie de substitution préférée qui fera la différence.
Quand viendra le sujet du salaire sur le tapis, parle en termes de fourchette. C’est une technique pratique qui assure un minimum tes attentes.
Le bas de la fourchette sera le minimum que tu veux et peux accepter, la partie haute de la fourchette est légèrement au-dessus de tes attentes.
Cette technique permet de donner une structure à tes négociations et te permettra d’y voir plus clair dans les négociations avec le recruteur.
En fait, pour tout t’avouer mon petit, cette stratégie porte un nom, il s’agit de la stratégie de l’Anchoring qui consiste à établir un point de référence à une négociation, et tout le monde y trouve son compte.
Si l’employeur donne une fourchette plus basse que celle que tu espérais cela te permet d’évaluer jusqu’où tu peux te permettre de négocier sans perdre des points.
Si l’employeur donne une fourchette plus haute que celle attendue tu pourras négocier ton salaire plus que ce à quoi tu avais pensé.
| Conseils de Mamie RH
N’abuse pas trop sur les extrêmes.
#4 - Négocie ta rémunération mensuelle
Tu sais surement, les recruteurs ont la fâcheuse habitude de parler de salaire en année brute, ce qui fait qu’on s’y perd régulièrement.
En négociant ton salaire à l’échelle du mois tu y verras plus clair et tu gagneras en flexibilité, tout simplement parce que les chiffres sont moins impressionnants. Le recruteur est alors plus en confiance et est plus ouvert à la discussion.
| Conseils de Mamie RH
Modère tes propos quand tu négocies une rémunération mensuelle plutôt que annuelle pour ne pas que le recruteur se braque et interprète mal ta demande.
#3 - Avoue que tu as d’autres offres en attente
C’est la réponse piège.
J’aurais tendance à te conseiller d’être franc(he) avec le recruteur. Et si une entreprise te propose plus pour un poste similaire, le recruteur n’hésitera pas à s’aligner s’il s’intéresse vraiment à toi.
De même, n’hésite pas à dire que tu es sur d’autres offres au salaire plus attractif sans mentir et dire que tu es pris(e). Le recruteur comprendra très vite qu’il devra proposer d’avantage s’il souhaite te recruter. Dans tous les cas, il est en général au courant de manière assez précise des salaires des marchés dans lesquels il souhaite recruter.
| Conseils de Mamie RH
Vraiment, ne mens pas, ça ne sert à rien (ce sont des points de karma en moins).
#2 - Justifie ton salaire en prouvant ta valeur
C’est un exercice très difficile mais nécessaire si tu veux pouvoir négocier ton salaire et même faire bonne impression au recruteur : savoir expliquer sa valeur.
Fais donc une rétrospective sur ton parcours professionnel et liste :
- les succès que tu as eu dans les entreprises dans lesquelles tu es passé(e) (chiffres résultats concrets),
- un échec ou une épreuve dont tu as su te relever et comment tu y es parvenu(e) (très concrètement),
- savoir ce que tu vas apporter à l’entreprise et les objectifs que tu t'es fixés.
| Conseils de Mamie RH
Pose tout ça à l’écrit, tu verras que tu gagneras en temps et en clarté. Et surtout aie confiance en toi et en tes compétences. Tu verras alors que ta communication sera plus fluide et sincère.
#1 - Aie confiance en toi
Le dernier point et non des moindres et sûrement le plus important.
Celui que je te rabâche à chaque fois comme la bonne mamie gâteau que je suis. Aie confiance en toi ! Tu as une vraie valeur, qu’elle soit humaine ou sur le marché du travail. Au-delà de compétence un recruteur cherche avant tout une personnalité.
| Conseils de Mamie RH
D’expérience de dinosaure du monde du RH, un recruteur choisira un profil avec un peu de moins de compétence s’il sent que le feeling est meilleur avec un autre candidat et qu’il s’intégrera plus dans l’équipe qu’il intégrera.
@Wan2bee // @Images : Shutterstock & Wan2bee