Le salaire a bien augmenté depuis 1950.
Certains travailleurs n’en touchaient même pas au 19e siècle ! Les serveurs étaient seulement
payés au pourboire. Un ouvrier touchait 16 € pour 15 à 17 heures de travail par jour environ.
Comment le SMIC a-t-il été crée ? Et comment les salaires des différentes classes sociales ont-ils augmenté ?
Voici l'évolution du salaire en France depuis 1950
Depuis 1950, le SMIC horaire brut a été multiplié par 90
1950 : création du SMIG
Le 11 février 1950, l’ancêtre du SMIC naît. Après 12 années de gel des salaires, le SMIG est fixé à 21 €. C'est le minimum qu’un salarié peut percevoir par mois (s’il respecte la durée légale du travail, bien sûr).
En 1957, le SMIG augmente d'environ 7 %, pour compenser l’augmentation des prix à la consommation due aux différentes guerres dans le monde.
1970 : naissance du SMIC
On passe du SMIG au SMIC : le G pour « garantie » se transforme en C pour « croissance ». Le SMIC augmente de 35 % en quelques années, l'objectif étant que le salaire minimum vital se rapproche des revenus de la classe moyenne française.
1998 : on passe aux 35 heures
Le SMIC a augmenté de 11 % après la réforme des 35 heures (contre 39 heures avant). Cette augmentation s'étale progressivement sur 5 ans entre 1998 et 2002. En 2005, le SMIC devient unique à 1186 €/mois.
2006 : augmentation constante
Le SMIC connait plusieurs augmentations variables depuis 2006. Dont une de 2 % à cause de l’inflation en 2012. Depuis, le SMIC augmente d’environ 0,8 % jusqu’en 2017.
Le SMIC mensuel brut est passé de 364 € en 1980 à 1525 € en 2018.
A LIRE : voir l'évolution du SMIC par an
L’inflation a bien varié depuis 1950
Le prix des matières premières connait un premier pic après les grandes guerres mondiales. Puis pendant les chocs pétroliers entre 1970 et 1980 (on enregistre une inflation à + 10 %.)
C’est seulement dans les années 90 que le niveau d’inflation baissera à 2 %, parfois moins.
Cependant, en 2018, l’augmentation de l’inflation (1,7 %) est plus forte que la hausse des salaires (1,5 %). Cela engendre une baisse des taux de fonds de l’assurance vie, mais aussi du Livret A. Les locataires vont aussi subir une revalorisation de leur loyer.
A contrario, on peut aussi espérer une forte augmentation des prestations sociales, du SMIC ou des pensions de retraite pour compenser cette hausse de l’inflation.
A LIRE : Voir le détail de l'évolution de l'inflation depuis 1901
Il fallait gagner 3000 euros en 2018 pour avoir le même pouvoir d’achat qu’en 1980 avec 1000 €
Aujourd'hui, l'un des problèmes est notre gestion de l’argent.
Dans un contexte de surconsommation, nous nous créons davantage de besoins. Il existe de nouveaux services quotidiens qui piochent dans le budget : crédits à répétition, abonnements divers. Les Français ont moins la maîtrise de leur budget qu’auparavant.
De plus, l’augmentation des produits alimentaires force la hausse du budget alimentation (385 € en moyenne en 2018 / +12€ en un an) par ménage. A ceci s’ajoute la durée de vie des produits de consommation plus courts qui poussent davantage à la consommation (exemple : les produits ménagers de 20 ans à 5 ans).
L’immobilier est également un budget mensuel important pour les Français. La construction d’une maison a augmenté de 28 % en un an. Les locations sont chères dans les grandes villes.
Face à la baisse du pouvoir d’achat, la classe moyenne est la plus impactée par les effets de l’augmentation de l’inflation. Cela engrange un re-questionnement sur les mesures à mettre en place par l’Etat pour pallier aux besoins des Français.
En 2019, les 100 € annoncés sont divisés en deux : une augmentation de 1,5% du SMIC, soit 16 € net supplémentaire et 90 € supplémentaires à la prime d’activité.
Références:
La tribune - Smic Horaire - Ofce Sciences-po - Capital - Emprunter malin - Insee - Insee - Epsilon Insee - Epsilon Insee
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